Les bombardements ont rasé une bonne partie des alentours de la Cathédrale d'Amiens. C'est sans doute une des plus belles de France. Jusqu'ici personne ne la voyait bien tant elle était noyée dans le tissu urbain. Fallait-il à nouveau l'enserrer dans les plans de construction dense ou profiter de l'occasion de véritablement s'ouvrir au Amiennois et aux visiteurs ?
Pierre Dufau convainc que comme il a été fait pour Notre Dame de Paris et bien d'autres bâtiments de premier plan du moyen âge, il faut mettre en valeur le site et faire d'un malheur un bien.
Comme il l'a fait souvent il intégre une pièce d'eau et des jardins pour faire la transition avec la vieille ville réaménagée. On peut désormais venir goûter l'ambiance d'un jardin à l'ombre de la cathédrale et les touristes s'ils accèdent par ce côté montent progressivement vers le monument qui aimante leur visite. les cars de tourisme peuvent s'arrêter assez près du monument. La cathédrale devient le phare du tourisme amiénnois et picard. Il se voit de loin.
Quelques décennies plus tard, un autre mouvement de pensée prétendra à nouveau clore le pourtour de la cathédrale au motif que c'était comme cela que le monument était vu au moyen âge. S'il est facile de clore quand il n'y a rien, réouvrir est quasiment impossible si on a bâti. N'espérons pas une nouvelle guerre !