Le projet d'hôtel-thalasso Louison Bobet était d'une redoutable difficulté. La première contrainte était celle du terrain, un ensemble de parcelles en forte déclivité et se tortillant entre des bâtiments existants. Le second défi était d'insérer dans le front de mer un hôtel extrêmement volumineux sans peser de façon excessive sur la physiognomie de la ville. Les exigences commerciales de l'hôtel étaient de plus fortement implicantes : toutes les chambres devaient avoir une vue sur la mer. La mairie souhaitait par ailleurs une construction rigoureusement moderne qui tranche avc les villas de style très composite qui composent l'essentiel de la ville.
L'architecture est toujours un arbitrage entre des contraintes mais on constatera qu'elles étaient ici particulièrement fortes.
Pierre Dufau choisit d'insérer l'immeuble dans la colline avec une façade brève et aveugle du côté des villas sur la route en hauteur, de mettre en place une sorte de fer à cheval chaque branche étant orientée vers la mer, en assurant au nord un parallélisme avec la falaise. La couleur "blanc transatlantique" est retenue pour alléger l'emprise du bâtiment dans le site tout en donnant une connotation vancancière et en assurant une bonne continuité avec la plage.
L 'immeuble est remarquable par le nombre de ses détails très soignés. La construction a été rendue très difficile du fait d'un interaction imprévue entre certains matériaux et un climat marin particulièrement agressif.