• RECHERCHER                       
 


LES RÉALISATIONS
Tous
07-Logement
Aérogares
Ambassades
Autres Immeubles de bureau
centrales atomiques
Cités scolaire
Ecoles
équipements spécialisés
hôpitaux
Hôtels
Ilôts et complexes architecturaux
Immeubles d'habitation
jardins, pièces d'eau, fontaines
logement social
Mairies
Maisons particulières
Palais des Sports
Palais présidentiel
Ponts
Préfectures
Restaurations Immeubles anciens
Sièges sociaux
Stations de métro
Tours
Usines


LISTE DES AGENCES
Amiens – …
(de 1937 à 1957)

Paris V – 52 rue des écoles
(de 1942 à 1953)

Paris VIII – rue du Boccador
(de 1947 à 1953)

Paris VI - 12 rue de la Grande Chaumière
(de 1953 à 1974)

Paris VIII – 72 rue du Faubourg Saint-Honoré
(de 1954 à 1981)

Paris VII – 4 rue Oudinot
(de 1963 à 1974)

Paris VIII – avenue Marceau
(de 1974 à 1979)

Paris XIV – 10 rue Vercingétorix
(de 1979 à 1984)

IMMEUBLE DU 50 RUE DU RANELAGH

Immeuble d'habitation de grand standing dans le 16ième arrondissement de Paris

L'immeuble du 50 rue du Ranelagh est une des oeuvres phares de la construction de logement de grand standing dans le Paris des années 1960.  Il marque une rupture radicale avec "l'immeuble de pierre de taille"  de style incertain  qui faisait florès dans le quartier jusque là et dont la rue Paul Doumer ou l'avenue Poincaré  donnent de nombreux exemples.  

La révolution va porter sur pratiquement tous les éléments urbanistiques et architecturaux.

L'immeuble est décalé par rapport à la rue permettant la création en façade d'un jardin moderne du à Prévosteau,avec arbres, pièces d'eau, marbres de différentes couleurs très étudiées. Le système donne de la lumière à la rue et aux appartements des étages bas, généralement très sombre dans les rues étroites du 16ième arrondissement.

D'immenses balcons continus couvrent la façade. Le marbre et le verre ont remplacé la pierre de taille. 

Le hall est traité selon les canons de l'architecture dite "internationale" tels que défendus par le cercle d'études architecturales ou Gropius, du Bauhaus,  est président d'honneur.  Il est traversant et entièrement vitré. Une harmonie de marbres, de glaces et de bois remplacent les halls peints de la période précédente. 

Au lieu de créer comme on le faisait précédemment une cour intérieure autour de laquelle s'agencerait les bâtiments annexes, Pierre Dufau choisit de créer un immeuble en T.  Cela permet de créer tout autour un immense jardin arborié avec auvents, galeries, jeux d'eaux et espaces de sable pour les enfants.  Tous les appartements intérieurs ont donc une vue jardin et sont très clairs.

Le choix architectural de traitement des façades est culotté pour l'époque. Pierre Dufau choisit des petits carreaux de verres teintées de couleur parme. Le verre est extrêmement solide et résiste très bien au temps qui passe. La couleur est choisie pour s'harmoniser avec les autres éléments de la décoration et le ciel de Paris.  Les bâtiments sont créés comme un objet "design". Les descentes d'eau sont mises à l'intérieur de l'immeuble et sont donc cachées.  Le rythme des fenêtres est très strucurés et les volets sont unifiés pour donner un élément d'animation sans rupture des façades en fonction des heures du jour et de l'ensolleillement.


Cette immeuble est très représentatif des codes de Pierre Dufau en matière d'immeuble d'habitation de  grand standing. On les retrouve dans de nombreuses réalisations ultérieures comme l'immeuble de la rue >Oudinot (au 4) ou celui du début de l'avenue de SDuffren.

Il sera inlassablement copié par de très nombreux architectes.

C'est un immeuble racine qui est à classer comme une des éléments clefs de la révolution architecturale du début des années 50.  Il fait partie de l'histoire de l'architecture d'habitation  à Paris.