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Si on voulait vraiment fâcher Pierre Dufau, il suffisait d'articuler ce vocable : architecture d'accompagnement. Pour lui c'était la négation même du métier d'architecte et la preuve incontestable du triomphe de la médiocrité absolue. Pour la ville de Paris, accompagner, c'était faire du faux Hausmann avec de la pierre de taille vraie ou fausse d'ailleurs (des traits blancs dessinant de fausses dalles de pierre suffisaient en fait). Le comble était atteint lorsque tous les anciens bâtiments ayant été détruits les immeubles d'accompagnement n'accompagnaient plus qu'eux mêmes, donnant à d'anciens sites charmants de Paris l'apparence de sous HLM façon Ceaucescu.
Pierre Dufau qui s'abstenait en général de porter des jugements sur les oeuvres de ses confrères étaient impitoyables pour ceux qui refusaient l'idée même de faire de l'architecture et se lançaient sans honte ni scrupules dans "l'accompagnement".
L'architecture d'accompagnement symbolisait pour Pierre Dufau la destruction rampante de Paris, au nom du vieux Paris, sans aucun apport de sang neuf architectural qui puisse dynamiser la ville. Un combat qui a encore toute son actualité.
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